3 bonnes raisons de pratiquer le Yoga Nidra.
Être un adulte est assez facile : nous nous sentons tout le temps fatigués (et stressés), et dîtes aux gens autour de vous à quel point vous êtes fatigué (et stressé), et ils vous disent à quel point ils sont fatigués (et stressés) !
Plus de dopamine
La dopamine est une molécule chimique qui affecte notre comportement en renforçant notamment les habitudes bénéfiques à notre santé par le biais de la sensation de plaisir. Elle déclenche le système de récompense (et soutien notre survie en guidant nos comportements) et joue un rôle central dans les circuits de la motivation et de la prise de risque.
Une bonne lecture, une séance de sport, une discussion passionnante, la présence d’un animal de compagnie, de nombreuses activités permettent d’augmenter la libération de ce neurotransmetteur. La méditation et le yoga étant connus pour en faire partie, les chercheurs ont tout naturellement étudié les effets du Yoga Nidra sur la dopamine. Et les résultats sont très positifs ! Jusqu’à plus 65% selon une étude du professeur Kjaer réalisée en 2002. Une augmentation significative qui contribue à faire du Yoga Nidra une pratique formidable pour lutter contre le stress, l’anxiété ou encore la dépression.
Une meilleure régulation du stress par le système nerveux
Notre système nerveux autonome est la pièce maîtresse de notre gestion du stress. Il s’adapte à chaque situation que nous vivons pour nous permettre de réagir de la façon la plus adaptée. Si nous percevons un danger, il manœuvre à la vitesse de l’éclair pour nous permettre de le combattre ou de le fuir.
En mettant de l’énergie directement disponible à l’usage de nos muscles dans l’idée de soutenir le potentiel 100 mètres de notre vie, en augmentant de façon préventive notre rythme cardiaque, notre rythme respiratoire et d’une façon générale, en adaptant le moindre mécanisme de l’organisme pour optimiser notre réaction.
Et c’est parce qu’il n’a pas encore compris comment décoder notre monde moderne que le stress pèse aussi lourd dans la dynamique de santé aujourd’hui. Les mécanismes qu’il déclenche face à un évènement stressant comme une charge ponctuelle de travail ou une facture imprévue et conséquente à régler rapidement sont les mêmes que ceux dont nos ancêtres avaient besoin pour fuir face à un ours ou une autre menace de ce genre.
Il n’est pas encore question d’intellect dans des situations pareilles, il s’agit d’une réaction primitive et beaucoup plus rapide que la construction de la pensée. Le corps est transformé en machine de guerre en deux temps trois mouvements et ce d’une manière extrêmement efficace mais malheureusement nocive pour l’organisme lorsque cela est répété trop fréquemment.
D’autant que le stress de la vie moderne tend davantage à être d’ordre intellectuelle plutôt que survivaliste. Lors d’un entretien d’embauche, nous n’avons pas besoin que notre sang s’accumule dans nos jambes pour courir vite mais plutôt dans notre cerveau pour alimenter nos capacités cognitives. Vous voyez l’idée ?
Le yoga Nidra dans l’histoire ? Les chercheurs ont constaté avec sa pratique qu’il permet à l’organisme d’améliorer sa variabilité cardiaque, un phénomène qui témoigne du renforcement de la dynamique du système nerveux autonome et de sa faculté à se réguler. Autrement dit ? Notre organisme est plus apte à s’adapter aux évènements extérieurs et les changements de situation. C’est donc à un niveau très profond que le Yoga Nidra va jouer sur le stress et l’anxiété, une profondeur où il n’est pas encore question d’intellect, où la pensée n’a pas encore son mot à dire. L’action a lieu à la racine même du stress !
Le Yoga Nidra libère de l’auto-critique et développe la créativité
Notre cerveau, en fonctionnant, émet des ondes électriques que l’on peut très facilement étudier de nos jours avec un électroencéphalogramme. Selon notre activité (éveil, méditation, rêverie, sommeil profond…), ces ondes changent et sont classées en fonction de leur fréquence. Si nous devions schématiser grossièrement les principales fréquences et leur correspondance avec nos différents états de conscience et d’activité, voici ce que nous obtiendrions :
[BETA]Durant la journée, lorsque nous sommes pleinement éveillés et actifs sur le plan cognitif, en alerte, attentif, notre cerveau émet des ondes Beta.
[ALPHA]Lorsque nous sommes absorbés par une tâche bien spécifique ou que nous nous baladons dans nos pensées, en pleine rêverie, notre cerveau émet des ondes Alpha. C’est un état très reposant, une relaxation profonde qui favorise l’apprentissage et que l’on peut expérimenter durant une méditation.
[THETA]Lors du sommeil paradoxal, la phase du sommeil durant laquelle nous rêvons dans le sens commun du terme, notre cerveau émet des ondes Théta. Cette configuration améliore la créativité, stimule le tri des informations et consolide la mémoire.
[DELTA]Durant le sommeil profond, notre cerveau émet des ondes Delta. Le corps se restaure en profondeur.
Chacune de ces fréquences sont autant de « modes » de fonctionnement du cerveau, elles traduisent notre configuration neurophysiologique sur le moment et durant un cours de Yoga Nidra, nous allons voyager de fréquences en fréquences.
Lorsque nous sommes profondément concentrés et pleinement absorbés par notre tâche, notre cerveau va émettre des ondes Alpha et Théta. Cela va provoquer ce que l’on appelle une hypofrontalité transitoire.
Ce que cela veut dire ? Le cerveau va revoir la façon dont il distribue son énergie. Il va la répartir différemment pour pallier aux besoins de cette concentration intense et la première partie du cerveau à subir ces modifications va être le cortex préfrontal.
Derrière notre logique, notre lucidité, notre rationalité ou encore la planification des tâches dans le temps, cette partie du cerveau va donc décrocher et progressivement nous démunir de ses fonctions. Et de là découle cette présence fortement prononcée ! Nous sommes dans l’instant présent plus que jamais puisque nous n’avons plus cette planification des tâches. Plus de passé ni de futur, il reste donc un boulevard pour le présent !
Nous sommes plus disponibles pour le présent puisque libérés des réflexions sur ce qu’il nous reste à faire, ce que nous avons fait… Tout ça disparaît et laisse place à l’instant présent. Et s’ajoute donc avec cette concentration intense une nouvelle action sur la dynamique anxieuse. Nous sommes défaits des appréhensions du futur et des regrets du passé, plus légers et cognitivement disponibles.
Ensuite, avec moins de logique et de rationalité, il y a plus de place à l’expérimentation brute et donc à la créativité. D’autant plus que l’on se libère alors de l’auto-critique, principal frein à toutes nos réalisations ! Comme l’expliquent très bien les chercheurs : « Tous ces changements éliminent les filtres que nous appliquons normalement aux données entrantes, nous donnant accès à de nouvelles perspectives et à d’autres combinaisons potentielles d’idées. »
Combiné à l’augmentation de la prise de risque due à l’augmentation de la dopamine, nous avons avec le Yoga Nidra un splendide combo gagnant !
(une partie de l'article, écrit par Rémi est tiré du site YOGILAB)
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