Le pire conseil que j’ai pu donner !
- Laurence Sanchez
- il y a 6 jours
- 2 min de lecture

Vous avez certainement déjà entendu cette expression de “zone de confort” et l’injonction qui va avec : “en sortir”.
Comme si rester dans le confort était une erreur. Mais avez-vous déjà pris un moment pour questionner cette idée ?
Pourquoi devrions-nous fuir ce qui nous apaise, ce qui nous rassure ? Pourquoi considérer le confort comme un piège à éviter à tout prix ?
Derrière cette injonction se cache un présupposé : le confort serait synonyme de passivité, de stagnation, de calme plat.
Et que le seul moyen de progresser serait d’en sortir, de se confronter à l’inconfort, à la difficulté. Mais est-ce vraiment le cas ?
Le bien-être est-il vraiment synonyme de stagnation ?
Depuis quand l’inconfort serait-il un gage de progrès ? Pourquoi valoriser la difficulté au détriment du bien-être, d'un sentiment de sécurité intérieure ?
Je ne dis pas qu’il ne faut pas évoluer, mais pourquoi cette idée que le dépassement de soi passe forcément par l’inconfort, le malaise ? Ne pourrait-on pas aussi progresser en prenant soin de soi, en honorant ses besoins de sécurité et de calme intérieur ?
Le vrai courage, peut-être, c’est d’apprendre à savourer ce que nous avons construit.
Trouver un juste équilibre entre croissance – "ne pas se reposer sur ses lauriers" - et bienveillance envers soi-même - "prendre soin".
Ne pas être dans une quête sans fin de "mieux", mais accepter de vivre pleinement "bien".
Reconnaître là où l’on se sent bien.
Apprécier là où l’on a construit de la douceur, de l’apaisement.
Cultiver et savourer, au lieu de toujours chercher ailleurs.
À quand une injonction à “Préservez votre zone de confort envers et contre tout” ?
Le pire conseil que j'ai pu donner ! Sortir de sa zone de confort. Une injonction. Une évidence. Mais qu’est-ce qui se cache vraiment derrière cette idée ?
Cela sous-entend souvent que sortir de sa zone, c’est forcément avancer.
Et rester, c’est stagner.
Mais est-ce vraiment si simple ?
Et pas n’importe quelle sortie.
Elle doit bousculer. Elle doit déranger.
Comme si l’inconfort était une promesse de transformation.
Mais pourquoi le risque serait-il forcément un progrès ?
Pourquoi l’inconfort, parce qu’il secoue, serait-il nécessairement un bienfait ?
On connaît bien ce retournement sournois du malaise en bien-être :
" Ça en vaut bien la peine. "
" Le travail, c’est la santé. "
" Il faut souffrir pour être belle. "
Et si, au lieu de glorifier le risque, on apprenait à savourer ce que nous avons construit ?
Pourquoi sacrifier un bien-être réel pour un mieux-être hypothétique ?
Peut-être faut-il déjà du courage pour préserver son confort.
Trouver les moyens de le cultiver. Savoir en jouir, sans le saboter au nom d’une quête infinie.
Pourquoi repousser toujours plus loin les limites, au risque de sacrifier le bon, au nom d’un mieux fantasmé ?
Et si être bien était déjà une victoire ?
La liberté, ce n’est pas un objectif, c’est une pratique.
Laurence Sanchez - Thérapeute & Clairvoyante
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