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Je fais le choix de briser le silence.

  • Photo du rédacteur: Laurence Sanchez
    Laurence Sanchez
  • 8 mars
  • 2 min de lecture
Journée internationale des droits des femmes 2025. Je fais le choix de briser le silence.

Quarante-trois ans après les faits, mes blessures ne sont pas entièrement cicatrisées.

 

Le simple fait d'écrire ce texte me plonge dans la peur et la honte.

 

Aujourd'hui, nous sommes le 8 mars.

 

Cette journée internationale des droits des femmes me donne la force et le courage de briser ce silence qui m'étouffe depuis si longtemps.

 

De reconquérir ma dignité.

 

J'appartiens à cette génération de femmes qui étaient mûrées dans leurs souffrances.

 

Entre mes 12 et 16 ans, j'ai été victime d'attouchements répétés par un membre de ma famille.

 

De personne, je suis devenu une chose sans voix et sans valeur.

 

Le monde s'est réduit à lui, à cet homme qui était si gentil, si attentionné. Tellement apprécié par ma famille.

 

Penser qu'il a été le premier à me toucher me dégoûte. De lui, bien sûr, mais aussi de moi-même.

 

Pendant des années, la honte, la dépression m'ont anéantie, et tout cela était resté scellé dans une carapace de silence.

 

Je sais que je ne suis pas un cas particulier.

 

En France, 1 femme sur 2 a déjà subi une violence sexuelle.

 

Il n'y a pas de « victime-type ». Il y a simplement trop, bien trop, de victimes.

 

Il n'y a pas non plus d'« agresseur-type ». Dans 91 % des cas, l'agresseur est un proche, parfois un membre de la famille.

 

Alors comment trouver la force de porter plainte ? Contre un oncle ? Contre son meilleur ami ?

 

En France comme ailleurs, les abus et les viols sont rarement signalés, et encore plus rarement punis.

 

C'est une chose de scander : « La honte doit changer de camp. » C'en est une autre d'avoir la force d'agir.

 

Mais parler, c'est déjà agir.

 

C'est faire exister le chaos en dehors de soi, lui donner une forme palpable, saisissable. Alors, on peut chasser cette douleur insoutenable et la partager, pour la rendre moins massacrante.

 

Aujourd’hui, je fais le choix de briser le silence. Pour la jeune fille de 12 ans que j’étais.

 

Pour celles qui n'osent pas encore, pour celles qui croient être seules...

 

Si vous en avez la force, parlez. À une amie, à un professionnel, à une association. Personne ne devrait porter ce fardeau seule.

 

Et si vous connaissez quelqu’un qui traverse cette épreuve, écoutez, soutenez, croyez.




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Laurence Sanchez

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