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Dans le désir de l'autre.

  • Photo du rédacteur: Laurence Sanchez
    Laurence Sanchez
  • 1 sept.
  • 3 min de lecture
Dans le désir de l'autre.

Dans le désir de l'autre. Quand le lien à l’autre prend le dessus sur le lien à soi.


Vous arrive-t-il de savoir, au fond de vous, que quelque chose ne vous convient pas… et pourtant de rester ?


De repousser le moment d’agir, en vous adaptant un peu plus chaque jour ?


Ce n’est pas forcément par faiblesse ou par manque de volonté.


Parfois, c’est parce que le lien à l’autre est devenu plus important que le lien à soi.

C’est le cœur de ce qu’on appelle la codépendance affective.


Qu’est-ce que la codépendance ?


La codépendance est une dynamique relationnelle où vos besoins, vos limites et votre bien-être passent au second plan.


Elle se manifeste souvent par :


  • le besoin inconscient d’être aimé.e, reconnu.e ou validé.e, même au prix de son confort ou de ses valeurs ;


  • une tendance à s’adapter aux besoins de l’autre, parfois jusqu’à s’oublier ;


  • la difficulté à dire non ou à poser des limites ;


  • le fait de savoir ce qui ne vous convient pas… mais de continuer quand même, en espérant que cela ne vous abîmera pas trop.


Ce n’est pas un trait de personnalité.


C’est une stratégie relationnelle apprise très tôt, souvent dans des contextes où l’amour, la sécurité ou la reconnaissance dépendaient d’un certain comportement : être sage, aider, ne pas déranger, ne pas décevoir.


La croyance cachée


Derrière la codépendance, il y a souvent une croyance implicite :« Être aimé·e - ou même avoir le droit d’exister dans le lien - doit se mériter. »


Cette voix intérieure peut prendre différentes formes :


  • « Je dois compenser » (pour ne pas être un fardeau)

  • « Je dois donner » (pour être digne d’attention)

  • « Je dois remplir » (pour ne pas laisser apparaître le vide)

  • « Je dois prouver ma valeur » (pour justifier ma place dans le lien).


C’est comme si le lien à soi n’était jamais suffisant en lui-même : il fallait sans cesse le garantir par la validation de l’autre.


Ce que la codépendance n’est pas :


  • Ce n’est pas un « manque de volonté ».

  • Ce n’est pas de l’égoïsme de vouloir se respecter.

  • Ce n’est pas de l’ingratitude de refuser ce qui ne vous convient pas.

  • Ce n’est pas une fatalité.


Pourquoi c’est important d’en parler.


La codépendance agit souvent de manière subtile : vous sentez que quelque chose n’est pas juste, mais vous différez le moment d’agir.


Cette négociation intérieure érode peu à peu la clarté, la dignité et le sentiment de sécurité intérieure.


La voir, c’est déjà commencer à reprendre cet espace.


Un petit exercice pratique


Observez un moment où :

  • Vous sentez que quelque chose ne vous convient pas.

  • Vous notez ce que vous ressentez dans votre corps (tension, chaleur, fermeture, vide…).

  • Puis demandez-vous : « Qu’aurait fait la version de moi qui se respecte pleinement ? »


Vous n’êtes pas obligé·e d’agir tout de suite.


Mais cette question crée déjà un écart entre la réaction automatique et la réponse alignée.



Pour aller plus loin

Si le sujet vous parle, voici quelques références pour approfondir :

  • Melody Beattie – Codependent No More

  • Pia Mellody – Facing Codependence

  • Robin Norwood – Women Who Love Too Much

  • Les travaux sur l’attachement (Bowlby, Main, Fonagy)

  • Les approches intégratives (TIST – Janina Fisher, IFS – Richard Schwartz, NARM – Laurence Heller)


La codépendance n’est pas une étiquette figée, ni une fatalité.


C’est un signal : il vous invite à revenir vers vous, à écouter ce qui est vivant et juste, même si c’est inconfortable.


Un rappel que, trop souvent, nous cherchons à mériter notre place dans le désir de l’autre… alors qu’il s’agit d’apprendre à habiter la nôtre, simplement, pleinement.


La liberté, ce n’est pas un objectif, c’est une pratique. Dans chaque instant où nous nous disons : « Ce que je vis compte. »



Laurence Sanchez - Thérapeute & Clairvoyante


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