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Quand le corps se souvient : redonner voix, dignité et pouvoir

  • Photo du rédacteur: Laurence Sanchez
    Laurence Sanchez
  • 25 nov.
  • 2 min de lecture
Créer un espace de sécurité pour réguler le système nerveux.

Quand le corps se souvient : redonner voix, dignité et pouvoir


Guérir de l’inceste n’est pas effacer le passé.

C’est restaurer le pouvoir d’exister, de penser, de ressentir.

C’est replacer l’enfant - ou l’adulte devenu - au centre de son propre récit.


Le pouvoir retrouvé : l’enfant sujet de droit


Dans la thérapie familiale de réseau, Martine Nisse évoque la figure de l’administrateur ad hoc, désigné pour représenter l’enfant lorsque les parents sont défaillants.

C’est lui qui dépose plainte, choisit l’avocat, défend la parole de l’enfant.

Un véritable acte de re-pouvoirisation : rendre à l’enfant la maîtrise symbolique de sa vie.


Croire les enfants : le premier acte de soin


" Il faut les croire ", dit Martine Nisse.


Croire d’abord, vérifier ensuite.Puis ne pas rester seul : partager, alerter, parler.En France, le 119 reste la ligne de référence.


Croire, parler, relayer : trois gestes simples qui sortent l’enfant du silence et l’adulte de l’impuissance.


Guérir et grandir : la croissance post-traumatique


Guérir, c’est possible - non pas en effaçant, mais en transformant.

Comme le dit Eva Thomas, " c’est une cicatrice comme une autre ".

Les enfants grandissent, parfois au sens littéral, leur développement cognitif reprend, les comportements sexualisés s’éteignent.

Quand la sécurité revient, la vie reprend.


Les climats incestuels : l’ombre diffuse


Martine Nisse distingue les actes incestueux des climats incestuels : ces atmosphères saturées de menace, de confusion, d’excitation latente.

La thérapie crée une atmosphère antidote : des mots, du droit, de la tendresse claire.


Respect, continuité et humanité


Les enfants se réparent quand ils sont crus, respectés, protégés.

Quand la loi est appliquée, quand les thérapeutes sont stables.

Alors le cerveau se réorganise, la vie reprend.


" Ce qui nous relie, ce sont les mots, les émotions et le respect des droits de chacun. "



Références :

  • Dorothée Dussy, Le Berceau des dominations - Anthropologie de l’inceste, La Découverte, 2013.

  • Eva Thomas, Le viol du silence, Albin Michel, 1986.



Laurence Sanchez -  Thérapeute psycho-émotionnelle & somatique


J’accompagne depuis plus de 15 ans des personnes qui portent des blessures profondes : attachement insécure, anxiété, épuisement émotionnel. Mon approche relie corps, système nerveux et émotions, pour nourrir pas à pas un sentiment de sécurité intérieure.


🌱 Si ces mots résonnent, explorez mes autres articles : ils offrent des pistes concrètes pour prendre soin de votre équilibre.


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